Les livres de la Bible sont-ils les bons?

Vous êtes-vous déjà posé la question si les livres de la Bible étaient vraiment ceux que Dieu avait l’intention de nous communiquer?

Peut-être que ça ne vous a jamais traversé l’esprit parce qu’on assimile souvent que la Bible est un seul livre. Mais ça n’a pas toujours été le cas. En fait, la Bible est une collection de 66 livres écrits par différents auteurs sur une période de plus de mille ans. Pendant cette période, des milliers d’autres livres ont été écrits. Alors qu’est-ce que ces 66 livres ont de spécial pour avoir été sélectionnés? Et qu’en est-il de ces autres livres, comme l’évangile selon Thomas, ou l’évangile selon Barnabas, qui clament avoir été écrits par des personnes très proches de Jésus? Pourquoi ne font-ils pas partie des livres choisis?

Si l’on croit que la Bible est la Parole de Dieu, le message qu’il veut nous communiquer, il est vital de savoir que nous possédons aujourd’hui encore la collection de livres qu’il avait l’intention de nous transmettre. Autrement on passerait à côté de ce que Dieu veut nous dire.

Dans cet article, nous allons considérer ensemble les raisons pour lesquelles on peut avoir confiance que le contenu de la Bible est effectivement ce que Dieu voulait dire, pourquoi ces livres choisis sont les bons, et comment Dieu nous parle par leur moyen.

La sélection a été faite avec soin

La Bible n’a pas été assemblée au hasard; la décision prise pour inclure ou non les livres a été considérée et délibérée. Ce processus est connu comme étant la formation du « canon des Écritures ». Le terme canon signifie simplement standard, ou règle, et il se réfère à la collection de livres reconnus comme étant inspirés de Dieu. 

Mais comment l’église à l’époque a-t-elle décidé quels livres faisaient partie de la Bible? Voyons ensemble trois critères :

Autorité apostolique 

La  première question que se sont posée nos pères était « ce livre a-t-il été écrit par un apôtre de Jésus ou par quelqu’un qui leur était très proche? » Les apôtres étaient des témoins directs de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus, et qu’il avait choisis spécialement pour répandre son message. Des livres comme Matthieu, Jean et les lettres de Pierre remplissent clairement ce critère. Pour d’autres livres, comme Marc ou Luc, leur connexion avec les apôtres (Pierre pour Marc et Paul pour) leur fournissait la crédibilité nécessaire. Pierre reconnaît même les lettre de Paul comme faisant partie des Écritures inspirées quand il écrit :

Cela nous montre que même du temps des apôtres certains écrits étaient déjà reconnus comme étant inspirés et ayant autorité.

Cohérence avec les enseignements de Dieu

Ensuite ils se sont posé la question de savoir si le livre considéré était en accord avec les enseignements de Dieu trouvés dans d’autres parties des Écritures. Dieu ne se contredit pas Lui-même. Si le message d’un livre était en contradiction avec ce que Dieu avait déjà révélé, il n’était pas inclus. 

Par exemple, certains livre, comme l’évangile selon Thomas, contiennent des enseignements qui ne suivaient pas ceux de Jésus. En les inspectant de plus près, les experts d’aujourd’hui peuvent affirmer avec assurance qu’ils n’ont pas été écrits par les auteurs présumés. L’évangile selon Thomas, par exemple, est d’origine égyptienne, et a été écrits au deuxième siècle, longtemps après la mort du disciple Thomas dont il porte le nom et la « signature ». Les leaders de sectes, voulant appuyer et pousser leurs propres enseignements, essayaient fréquemment d’utiliser le nom des disciples pour « confirmer » leurs idées, ce qui rend très clair le fait qu’ils n’étaient pas inspirés par Dieu. Le fait que Parole de Dieu est un tout est souligné en 2 Timothée 3.16-17 : 

Ce verset nous rappelle que les Écritures, livre inspiré par Dieu, nous a été transmis pour nous guider et nous équiper pour pouvoir vivre selon Sa volonté. 

Acceptation et utilisation répandues

Enfin, ils ont pu considérer la question « ce livre a-t-il été utilisé par des églises partout et depuis longtemps? ». Les premiers chrétiens lisaient et partageaient déjà beaucoup de ces livres dans leurs cultes d’adoration et dans leurs enseignements. Les livres reconnus universellement et dont la valeur était reconnue par l’Eglise pouvaient être inclus dans le canon. 

Des leaders de l'Eglise comme Tertullien (200 apr. JC) ont pu témoigner que ces livres étaient largement utilisés : 

Ce processus a été délibéré et soigné pour s’assurer que seulement la Parole inspirée de Dieu soit inclue dans la Bible. 

Contexte historique du processus de canonisation

La formation de la Bible telle qu’on la connaît aujourd’hui n’a pas été une décision faite en une journée. Ce cheminement a duré des siècles, et a demandé beaucoup de prières et de discernement, dans le plus grand respect de la Parole de Dieu. 

Le canon de l’Ancien Testament

Du temps de Jésus, l’Ancien Testament était déjà bien établit. Les communautés juives reconnaissaient ces livres et leur autorité, comme la Loi de Moïse (Genèse à Deutéronome), les prophètes (Esaïe, Jérémie…), et les livres poétiques (Psaumes, Proverbes…). Jésus Lui-même a confirmé ce canon quand il a dit : 

Au premier siècle, les communautés juives savaient très bien de quoi étaient constituées les Écritures, et Jésus et ses disciples reconnaissaient ces livres comme ayant autorité. 

Le canon du Nouveau Testament

Le Nouveau Testament a pris forme au cours des siècles alors que l’Eglise primitive identifiant quels écrits étaient inspirés. Bien que ce processus ait débuté déjà au premier siècle, il a été formellement reconnu au cours du quatrième siècle, lors de conciles comme le synode Hippone (en 393) et celui de Carthage (en 397). Ces conciles n’ont pas décidé du canon mais ont confirmé les livres qui en avaient déjà été largement acceptés par l’Eglise. En 367, Athanase, un des chefs clé de l’Eglise, a écrit : 

Cette citation met en lumière comment l’Eglise primitive voyait le canon comme essentiel pour l’enseignement et la mise en pratique de la foi. 

Répondre aux idées fausses communes 

Certaines personnes croient que le canon des Écritures a été décidé par des agendas politiques ou des personnes comme Constantine au concile de Nicée (en 325). Pourtant, ceci n’est qu’une idée fausse. Le but du concile de Nicée était de régler la question de la nature de Christ et la question de la Trinité, non de former le canon des Écritures. 

En réalité, l’Eglise a reconnu le canon des Écritures en prenant soin de discerner ce que Dieu avait déjà inspiré. Des livres comme l’évangile selon Barnabas ou le Pasteur d’Hermas, bien que populaires dans certains groupes, n’ont pas été inclus au canon, par manque d’autorité apostolique, de cohérence avec le reste des Écritures et d’acceptation universelle. 

Pourquoi s’en soucier aujourd’hui?

Ce processus n’a pas été aléatoire si précipité. L’Eglise primitive a cherché à discerner ce que Dieu avait inspiré. Leur sélection n’était pas basée sur leurs préférences. Leur but était que seuls les livres inspirés étaient inclus dans le canon. 

Les soins pris pour assembler le canon peuvent nous mettre en confiance quant au fait que la Bible que nous avons dans les mains aujourd’hui contient exclusivement le message que Dieu voulait vous transmettre. Comme Jésus à pu l’affirmer en Luc 24.44 : 

Jésus Lui-même a confirmé l’autorité de la Parole de Dieu et ainsi guidé l’Eglise primitive dans la formation de la Bible comme on la possède aujourd’hui. 

Pour les croyants aujourd’hui, cela signifie que l’on peut s’appuyer sur la Bible en toute confiance pour guider notre foi et notre vie entière. La Bible n’est pas qu’un livre ancien. Elle est la Parole vivante, qui a pour but de parler à chaque génération, dont la nôtre aujourd’hui.